Glandes bulbo-urétrales

Avec une forme de petit pois et enrobées au sein du sphincter externe de l'urètre, les deux glandes bulbo-urétrales (glandes de Cowper) occupent une position postéro-latérale par rapport à partie membranacée de l'urètre. Les conduits des glandes bulbo-urétrales traversent la membrane du périnée (feuillet inférieur de l'aponévrose moyenne du périnée) en compagnie de la partie membranacée de l'urètre et s'ouvrent par de minuscules orifices dans la partie proximale de l'urètre spongieux (fosse intrabulbaire), au sein du bulbe du pénis. Leur sécrétion de consistance muqueuse est déversée dans l'urètre pendant l'excitation sexuelle.

Innervation des organes génitaux internes du bassin masculin

Les conduits déférents, les vésicules séminales, les conduits éjaculateurs et la prostate sont richement innervés par des fibres sympathiques. Les fibres sympathiques présynaptiques sont originaires des neurones de la colonne intermédio-latérale des segments T12 à L2 (ou L3) de la moelle épinière. Elles traversent les ganglions paravertébraux des troncs sympathiques et entrent ensuite dans la constitution des nerfs splanchniques (abdominopelviens) puis des plexus hypogastriques et pelviens. Les fibres parasympathiques présynaptiques en provenance des segments S2 et S3 de la moelle épinière empruntent les nerfs splanchniques pelviens qui se joignent également aux plexus hypogastriques inférieurs et pelviens. Les connexions synaptiques avec les neurones sympathiques et parasympathiques postsynaptiques se font au sein de ces plexus, sur le trajet de leurs ramifications vers les viscères pelviens ou à proximité de ceux-ci. Lors de l'orgasme, le système sympathique provoque des contractions rapides de type péristaltique des conduits déférents tandis la contraction et la sécrétion combinées des glandes séminales et prostatiques fournissent le liquide spermatique et la force expulsive nécessaires à l'expulsion des spermatozoïdes (L. spermatozoa) pendant l'éjaculation. Le rôle de l'innervation parasympathique des organes génitaux internes n'est pas clairement établi. On sait toutefois que des fibres parasympathiques traversent le plexus nerveux prostatique et forment les nerfs caverneux qui se distribuent aux corps érectiles du pénis et sont responsables de son érection.

Hypertrophie de la prostate

La prostate présente un intérêt clinique considérable en raison de l'augmentation de volume ou hypertrophie bénigne de la prostate (HBP) dont elle est fréquemment l'objet audelà de...

 

Les vésicules séminales convergent obliquement l'une vers l'autre au contact de la base de la vessie et s'unissent de chaque côté du conduit déférent homolatéral pour former les conduits éjaculateurs. Aussitôt formés, les deux conduits éjaculateurs rentrent dans la partie postérieure de la prostate, cheminent parallèlement côte à côte au sein du tissu glandulaire et s'ouvrent sur le collicule séminal. Les canalicules prostatiques s'ouvrent dans les sinus prostatiques qui bordent latéralement le collicule. Les spermatozoïdes débouchent dans l'urètre prostatique avec l'essentiel des sécrétions. Les vésicules séminales et la prostate produisent la plus grande partie du liquide séminal indispensable au transfert et à l'expulsion des spermatozoïdes. Les organes génitaux internes intrapelviens masculins sont irrigués par les artères vésicales inférieures et rectales moyennes ; les veines se jettent dans les plexus veineux continus vésico-prostatiques. Leurs collecteurs lymphatiques aboutissent aux nœuds iliaques internes et externes. Les fibres sympathiques originaires des niveaux lombaires stimulent les contractions et les sécrétions qui accompagnent l'éjaculation. La fonction des fibres parasympathiques issues des niveaux S2 à S4 et qui se distribuent aux organes génitaux internes n'est pas clairement établie ; celles qui parcourent les plexus nerveux prostatiques et forment les nerfs caverneux sont responsables de l'érection.